Billet qui aurait aussi pu s’intituler : «Non, je ne pleurerai pas !» (même si…)
À la suite de l’annonce d’hier concernant la fermeture de (non pas une, mais plutôt) quatre usines de GM, je me suis dit que la limite venait probablement enfin d’être atteinte concernant le principe américain automobile (seulement automobile?…) du “toujours plus gros”.
Il y a longtemps que la rationalisation de la fin des années 1970-début 1980 avait été mise au rancart par l’industrie automobile américaine. D’ailleurs, les fabricants automobile d’autres pays s’étaient joints parfois allègrement à cette tendance, faisant grossir leurs modèles à chaque renouvellement de la gamme, pour suivre le marché, du moins le marché américain, marché duquel le Québec s’est toujours un peu démarqué, même si on est une goutte d’eau en Amérique du Nord.
Comme vous le savez peut-être déjà (J’en avais très brièvement parlé ici), je n’ai jamais été un partisan des grosses voitures, encore moins des gros camions et autres 4X4 ou, pour donner dans l’euphémisme, des multisegments, qui ne sont que des 4X4 abaissés, pour la plupart, toujours assoiffés de pétrole (Je sais, j’exagère un brin, mais la caricature a souvent le don de rendre évidente la compréhension d’une réalité !).
Hier, on a eu la confirmation de ce qu’on savait (presque) tous déjà d’instinct : le marché, c’est comme un château de carte, et le château est en train de s’effondrer, car on a atteint un seuil critique du prix de l’essence. C’est (enfin?) assez pour que la population réalise que consommer l’essence à plus de 10 litres au 100 km pour une voiture domestique, c’est beaucoup… Le nerf de la guerre étant le budget, voilà qu’enfin on commence à comprendre.
Là où je trouve cette histoire triste, c’est en ce qui concerne les pertes d’emploi. Ces employés auront eu un employeur imprévoyant, qui n’a pas su anticiper l’avenir et qui doit revoir son offre automobile de A à Z, si la chose est encore possible. J’avais d.jà qualifié en classe GM de géant au pieds d’argile : on en a eu une preuve de plus hier. Et ce n’Est guère mieux chez Ford ou Chrysler : la baisse se fait sentir là aussi…
Vivement qu’on nous amène encore plus d’automobiles économiques qui sauront nous transporter sans ruiner l’environnement et nos poches. Il est temps que l’industrie s’ajuste !
Je vois d’ici les tours de taille s’épaissir et les muscles se ramollir…. encore plus….