Découvert chez Florence, ce texte d’Olivier Ertzscheld est à lire absolument pour quiconque se questionne un tant soit peu sur l’indexation des documents du web.
Quelques extraits choisis rapidement : (Une lecture complète s’impose quand même, ne serait-ce que pour la contextualisation historique de l’indexation web…)
De plus en plus de sites de réseaux sociaux « ouvrent » l’immense catalogue des individualités humaines qui les composent à l’indexation par les moteurs de recherche. Ce qui pose nécessairement la question de la pertinence des profils humains. Une question qui n’en est encore qu’à ses balbutiements mais dont l’étendue des problèmes posés peut à juste titre faire frémir.
Que beaucoup d’utilisateurs “entrent” dans ces réseaux sociaux sous la forme de pseudonymats (pseudonymes masquant l’identité réelle) ou d’avatars, s’inventant ainsi des identités parfois ludiques, parfois recomposées, parfois mensongères, souvent idéalisées, toujours fragmentaires.
La politique de confidentialité des sites récoltant ces informations, généralement de manière librement consentie, a déjà fait l’objet de nombreuses critiques, mobilisant institutions et associations sur le créneau de la défense d’un droit à l’oubli numérique.
La question qui se pose donc aujourd’hui est celle du caractère indexable de l’être humain. Celle de savoir si l’Homme est, ou non, un document comme les autres.
L’urgence de cette question en appelle une autre : celle du pourquoi ? Les documents, les mots-clés ont acquis une dimension marchande. Ils se vendent et s’achètent sur la grande place de marché d’Internet, que régule pour une large part le seul moteur Google. Nos traces identitaires numériques seront-elles demain également marchandisables ? Bienvenue dans le World Life Web.
Tout simplement épeurant ces questions!
J’ai tendance à procrastiner…
Épeurant, peut-être…
Possible? Peut-être…
Potentiellement réalisable? Probable…?
Je ne veux pas avoir peur, je veux juste prévoir et être (un peu) vigilant…
Ce que je souhaite surtout, c’est que l’on n’en vienne pas à vouloir tout encadrer dans Internet. Je l’veux libre, “mon” Internet, bon !
Mais le potentiel mercantile attire énormément les entreprises visant ce lucratif marché, comme un pot de miel attire les mouches… ou Winnie, c’est selon !
Reste à voir comment “on” va réussir à encadrer tout ça quand l’explosion se fera…
Pour l’instant, ça balbutie plus qu’autre chose, mais pour combien de temps encore ?
Certaines démarches plus ou moins secrètes devront tôt ou tard faire face à la lumière du jour…
Concernant la liberté sur internet, je suis pas mal ambigu au niveau des blogues, justement. J’haï les anonymes qui polluent la blogosphère de leurs commentaires désagréable et pourtant sans aucun courage. Des fois, j’aurais le goût d’un système plus transparent entre utilisateurs, car sur le web ça revient pour ces quelques-uns à se promener dans la rue avec une cape d’invisibilité…
Mais je sais très bien que c’est tout un débat! (Et je ne saurais pas trop par où commencer…)
Les anonymes polluant(s) sont effectivement les “aventuriers” du manque (de l’absence) de courage. D’autres ont une (ou plusieurs) identité virtuelle, par un pseudo, etc. D’autres utilisent leur vraie identité, mais souvent une partie de celle-ci…
Moi aussi, je ne sais trop par où commencer avec tout ça, car le pluralisme est ici explosion de possibilités…