Quel étrange sentiment que celui de l’admiration. En ouvrant la télé pour écouter le GP d’Espagne ce matin, j’ai visionné un court reportage soulignant le 25e anniversaire de la mort du Grand Gilles Villeneuve, «l’un des meilleurs coureurs automobile de l’Histoire», dit-on souvent…
Souvent, on admire les personnages plus grands que nature, jusqu’au jour où la nature les rattrape et que ces grands personnages se frottent aux limites du possible. Dans le cas de Gilles Villeneuve (et d’autres aussi), ce fut la mort, tout simplement… et bêtement. Je me souviens encore de ces qualifs du GP de Zolder en Belgique, de ces images immortalisées de l’accident de Gilles Villeneuve… de son corps projeté, telle une torpille, sur un poteau de la clôture du circuit…
Image macabre, certes, mais logiquement prévisible si on a le moindrement suivi la carrière de ce fonceur tête baissée qu’était Villeneuve. Un fonceur largement admiré, mais qui prenait des risques épouvantables, si on ne les analyse que froidement.
Bref, on admire et on idolâtre ces personnages qui défient les lois et la logique. Et ici, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec les jack ass d’aujourd’hui, que certains ados admirent, comme nous admirions les Villeneuve de l’époque qui ont accompagné notre propre adolescence. Bien sûr, le parallèle reste, comme toute comparaison, un peu boîteux par définition, mais il n’empêche que le rapprochement était tentant à faire.
De tout temps, à toutes les époques, on a eu (et nous aurons encore) nos combattants ou nos gladiateurs, ceux dont on vante le courage, mais dont le courage frise parfois la folie suicidaire… Également, de tout temps et à toutes les époques, l’humanité a eu (et aura encore) ces êtres qui se dépassent ou qui innovent pour faire avancer, d’une manière ou d’une autre, tel ou tel sphère d’activité… Étrange bibitte paradoxale que l’être humain !