Vendredi soir dernier, se tenait à Québec un TweetUp Édu (TweetUp = réunion de gens présents sur Twitter, mais réunion en personne, généralement autour d’une bière ou autre breuvage du genre, dans un lieu où l’on peut discuter tranquillement de choses et d’autres, refaire le monde à l’occasion, échanger en temps réel tout en mentionnant quelques trucs au clavier, car après tout, les “twitteux” sont un peu hyperactifs du clavier, non ? / Édu, quant à lui, signifie Éducation / Donc, au final, une réunion de twitteux qui oeuvrent en éducation pour la plupart, ou qui s’y intéressent grandement…)
Personnellement, je n’ai pas pu assister à ce TweetUp au cours duquel, étrangement, presque personne n’a tweeté/gazouillé, ce qui est quand même un peu-beaucoup étrange pour une réunion de twitteux, non ? Mais bon, passons, car là n’est pas l’essentiel de mon propos, même si, quand je ne peux assister à un tel événement, j’aime bien avoir une trace, un feedback, un compte rendu, via Twitter, ce que j’essaie toujours de faire moi-même au cours de colloques ou autres non-conférences, comme quand j’ai assisté à Clair 2010, Génération C, etc. L’enrichissement peut alors être mutuel, collectif au sens encore plus large, etc. Plus on est nombreux à discuter, plus ça peut devenir enrichissant, non ? Etc.
Mais là où je veux en venir, c’est à propos d’un début de discussion qui s’est passé non pas sur Twitter, mais chez une amie Facebook qui, comme moi, ne pouvait assister au TweetUp de vendredi dernier.
Comme moi, elle s’est informée en posant des questions, car elle ne voyait presque rien qui transparaissait de ce TweetUp. Puis quelqu’un est arrivé avec un mini-compte rendu d’une discussion sur le système d’éducation qui aliènerait en quelque sorte l’Éducation en général… Disons que ce commentaire Facebook était simplement un résumé très succinct d’une discussion qu’il aurait été intéressant de suivre en temps réel et que nous devrons sans doute faire à notre tour, nous les absents de vendredi… (Tout ça pour dire que, bien qu’il me manque beaucoup d’éléments de CETTE discussion en temps réel de vendredi, on a quand même pu discuter parallèlement sur Facebook le lendemain !)
Face à ce truc d’aliénation de l’éducation en général, je me permets d’avoir des réserves face à toutes ces révolutions-bulldozers qui ont tendance à trop «tout démolir» pour tenter de rebâtir à partir de rien. «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», dit la phrase consacrée. «Il y a toujours place à l’amélioration» est une phrase que j’aime bien prononcer régulièrement, mais de là à toujours tout démolir pour améliorer, il y a un ou plusieurs pas que je ne peux pas franchir. D’un autre côté, il est évident que la théorie des petits pas permet parfois de se satisfaire (ou de se complaire) de trop peu d’évolution, mais je pense que de passer le bulldozer trop souvent ne permet pas d’évoluer non plus. Bref, il y a un équilibre entre l’évolution trop linéairement graduelle et la tabula rasa ! On doit parfois gravir de petites marches et parfois de plus grandes, dans cet escalier de l’évolution qui est tout, sauf une ligne droite du genre “autoroute américaine” !
Le commentaire que je faisais en substance dans la discussion chez mon amie Facebook était le suivant: c’est un peu comme si on avait affaire à un cercle (quelque chose de parfois cyclique, peut-être, je ne sais pas d’où est sortie cette forme géométrique de mon esprit ;-)). Dans un cercle formé par une ligne droite (ou une ligne du temps) recourbée, deux extrêmes sont en fait le même point. Donc, vouloir le statu quo ou vouloir tout jeter par terre et repartir à zéro (deux extrêmes) peut finir par équivaloir au même point sur ce cercle… Alors l’équilibre se situe donc sûrement entre les deux, ce qui nous laisse tout le reste du cercle pour évoluer, créer, imaginer un lendemain meilleur, etc.
Bien sûr, l’évolution seule ne suffit parfois pas, il faut parfois ajouter un R, même minuscule, et alors parler de r-évolution… Je l’ai dit, la ligne droite insipide correspond rarement au réel, alors l’évolution n’est pas linéaire elle non plus. Il peut y avoir des soubresauts… Parfois, il peut même arriver qu’on recule pour mieux rebondir vers l’avant par la suite, mais il faut être vigilant dans ce genre d’exercice, comme société, si on veut éviter les écueils de la nostalgie faussement salvatrice, mais vraiment conservatrice !
Par la suite, l’amie Facebook me faisait remarquer que le TweetUp se passait au Cercle… et qu’un cercle qui avance effectue des révolutions… Ayayaye !!! On n’est pas sorti de l’auberge 😉 !
2 Replies to “Évolutions – Révolutions – Que choisir ?”