Une de mes collègues de travail vend sa maison et, comme on fait d’habitude dans ces circonstances, elle donne certains meubles usagés.
Elle a fait affaire avec le comptoir Emmaüs. Un peu comme la fois où j’ai donné des objets à l’Armée du Salut, ma collègue a eu un peu de misère à fixer une plage horaire pour le ramassage, mais elle a fini par pouvoir régler quelque chose assez rapidement sur ce plan.
Le problème majeur qu’elle a vécu est celui-ci : les gens du camion ont carrément refusé les meubles, soit une causeuse 3 places encore en bon état, deux bases de lit impeccables en mélamine blanche et des skis non parabolliques. Les raisons ? : la causeuse, on n’a pas de place, car ce n’est pas ça qui était prévu sur notre liste (2 commodes finalement jugées en trop mauvais état par la propriétaire (ma collègue) au lieu d’une causeuse, me semble que ça prend pas mal la même place ?) ; les bases de lit, la mélamine n’est plus à la mode (QUOI???) ; les skis, on en a à la tonne, alors… et en plus, ‘sont pas paraboliques ! (re-QUOI ???)
Non, mais, c’est quoi, ces manières ! Je suis sûr que plusieurs personnes auraient apprécié ces meubles et autres objets, moi.
Vite, Mlle Isabelle, envoie-nous un camion, qu’on puisse donner ces objets à ton organisme ! Si l’essence n’était pas si chère ces temps-ci, on pourrait tenter l’expérience !
Entretemps, on est en train de réaiguiller ma collègue vers d’autres organismes, juste pour voir. Elle caresse aussi sérieusement le projet de téléphoner directement à Emmaüs, pour vérifier si c’est une politique ou, plus simplement, une saute d’humeur du camionneur !
Il m’est arrivé la même chose, c’est-à-dire de vouloir donner des meubles encore en bon état, quoique démodés, et que les “gentils” préposés au ramassage (avec un air de boeuf assez intimidant pour que je me sente moyennement en sécurité), qui m’ont dit être des anciens prisonniers en réinsertion sociale, n’ont pas voulu prendre plusieurs d’entre eux pour des raisons assez nébuleuses. De plus, en sortant les meubles qui faisaient leur affaire, ils ont éraflé le mur à plusieurs endroits et presque arraché un cadre de porte. Dans mon cas, il s’agissait de la société Saint-Vincent-de-Paul. Suite à cette expérience déprimante, quelqu’un m’avait conseillé de faire mes dons au Chaînon, un organisme qui vient en aide aux femmes en difficulté. Avec eux, je dois dire que tout s’est bien passé.
Moi aussi j’ai eu le même problème avec Emmaus et l’entraide diabétique. Maintenant je ne me casse plus le bécik, je fous tout au chemin et j’appelle la ville de Lévis pour inclure mon adresse dans la collecte des monstres!
Sur le bord de la rue, j’ai déjà laissé une vieille télé et une causeuse… Les deux items ont trouvé preneur en moins d’une heure.
Le dernier, la causeuse, ce sont deux ados à bicyclette (!) qui l’ont cueillie, chacun leur côté. Faut dire que c’est une petite causeuse ultra-légère. genre Ikea…
P.S.: Le Emmaüs de ma collègue était celui sur la rive Sud, Stephan (Elle demeur(ait) à St-Nicolas).