En cette fin de semaine, du 26 au 28 janvier, j’ai assisté (à distance, mais si près) à la 8e édition du colloque Clair, tenu au village du même nom (Pour un temps encore, puisque des fusions sont dans l’air, selon monsieur le Maire).
Clair2017, c’est un village entier (de 857 habitants) qui se mobilise pour accueillir plus de 325 personnes dans l’école du village (le CAHM), qui regroupe environ 200 élèves du village et de quelques villages aux alentours.
Clair2017, c’est un accueil ultra-chaleureux de ces gens, humains, profondément à l’écoute des autres, qui nous font entrer dans leur univers, un univers où il fait bon se retrouver. Comme une famille élargie.
Clair2017, ce sont 200 élèves qui nous font entrer au coeur de leurs apprentissages, de leurs projets, qui expliquent, enseignent à leurs visiteurs, qui partagent et collaborent. Avec le monde entier, au final. Ils sont notre avenir et ils y arriveront bien préparés. (Photos de la visite des classes sur le blogue de madame Josée)
Clair2017, ce sont les frontières qui tombent, les murs qui n’existent pas : à preuve, je m’y suis promené sans y être physiquement : une première pour moi ! Clair2017, c’est l’ouverture à son meilleur.
Clair2017, ce sont ces visiteurs de partout au pays, et même plus loin, qui prennent plaisir à se retrouver ou à se rencontrer pour une première, mais sûrement pas une dernière fois.
Clair2017, ce sont toutes ces forces et ces équipes, fédérées par Roberto Gauvin, le directeur de l’école et instigateur de ce grand rassemblement il y a déjà presque 8 ans de cela. Il nous avait convaincus, nous, les pédago-tweeteux de la première heure à l’époque, qui voulions changer le monde. En éducation d’abord, le reste suivrait.
Clair2017, c’est finalement cette formidable énergie (dont j’ai parlé l’an dernier), ce fantastique élan qui nous est donné, afin de pouvoir poursuivre dans nos voies pédagogiques, à préparer le monde de demain, avec les outils d’aujourd’hui, et les compétences nécessaires qui doivent être développées.
Clair2017, ce fut aussi une prise de conscience, amenée entre autres par ce tweet de Sylvain Desautels : après 8 éditions, il est temps d’élargir encore plus nos horizons, d’influencer encore plus de gens, plus de décideurs aussi, afin d’arriver au 21e siècle avant que la moitié ne soit déjà passée. Pour cela, nous devrons convaincre nos dirigeants qu’il est temps d’apporter une sérieuse évolution à notre système d’éducation. Une évolution dépourvue de guerre de clochers, dépourvue de silos tous plus “castrants” les uns que les autres. Plus que jamais, il nous faut réseauter, réseauter TOUT le monde sans exception, suivre l’exemple donné par Clair où chacun s’implique avec toutes ses forces. Déjà, le ministre québécois de l’éducation, Sébastien Proulx, a écrit sur Twitter qu’il attend notre invitation pour Clair2018. En tant que membre du comité organisateur, j’ai noté cette attente avec de l’«encre» indélébile. De plus, Alain Fortier, le président de ma commission scolaire (pourtant représentée sur place que par 3 personnes : 4 si je m’inclus, même si «à distance») nous a aussi fait un petit “coucou” sur Twitter avec le slogan de la CS : il suivait donc le colloque, au moins en partie. Que diriez-vous, monsieur Fortier, d’assister à Clair2018 avec une grande équipe de dirigeants, de directions d’école et de pédagogues (CP, enseignants, etc.) de notre commission scolaire l’an prochain ? Mon invitation est lancée 🙂 Ensemble, devenons leaders de l’éducation d’aujourd’hui pour un meilleur monde de demain*.
Cette année, même si je ne pouvais me rendre physiquement à Clair, mon coeur y était totalement, pendant les 3 jours. Mes doigts étaient actifs (hyperactifs, diront certains!) sur le clavier de l’ordinateur, via le canal Twitter de l’évènement. Et Roberto me fit un immense cadeau en me donnant un accès au robot de son école. Grâce à ce robot de téléprésence, j’ai pu me promener, littéralement, dans l’école, parmi les participants, me permettant de vivre en partie ce que je considère comme un essentiel à Clair, converser avec les participants, retrouver des amis, des pédagogues qui m’allument, qui m’inspirent professionnellement, qui m’alimentent. Bien sûr, je n’ai jamais pu avoir toutes les conversations que j’aurais pu avoir en étant pleinement présent physiquement, mais disons que ça a rendu mon absence plus facile à accepter.
L’an prochain, si je respecte la périodicité qui semble s’être installée depuis 2012, je devrais y être physiquement. 🙂
Alors pour toutes ces raisons : il FAUT aller à Clair, c’est un incontournable : je le dis depuis 2010 et ma pédagogie en a grand besoin, mon humanisme aussi. Entrez dans la danse et allons faire un tour en 2018, accompagnés de nouvelles personnes à qui il faut faire connaitre ces voies d’avenir qu’on voit déjà dans l’aujourd’hui de Clair.
*En ces temps troubles, à la suite de l’horrible fusillade qui a eu lieu presque dans la cour de mon école, ces mots, pensés en fin de semaine, revêtent un sens d’autant plus chargé et font ressortir l’urgence de construire des ponts au lieu de s’enfermer dans des silos ou des idées noires qui, tournées en boucle, finissent par détruire au lieu de bâtir.
P.S.: Quelques post-scriptums 🙂
Merci à “toute la gang” du comité de programmation : les courriels qu’on s’échange tout au long de l’année nous permettent de bâtir ensemble un colloque apprécié chaque année. Continuons d’être à l’affut. Quant à ceux qui me lisent, ne vous gênez pas pour nous faire vos suggestions !
Merci encore à Roberto pour la disponibilité du robot de téléprésence !
Merci aux gens de Clair et du CAHM pour leur implication et leur accueil merveilleux. J’ai hâte de vous revoir, car après avoir vu Clair et le CAHM, on est attaché pour toujours, je crois !
Merci à toute l’équipe de l’Université de Moncton, campus d’Edmundston pour leur infatigable travail qui nous permet d’avoir la webdiffusion chaque année. Pour ceux à distance, dont j’étais cette année, c’est un service essentiel, comme je l’ai écrit sur Twitter. Merci Jocelyn, Denis et tous les autres que je ne connais pas personnellement !
Merci à tous les participants, et vous étiez nombreux cette année (un record !), pour avoir partagé sur les réseaux sociaux, les rendant ainsi beaucoup plus utiles et agréables à vivre, tout en nous faisant avancer dans notre réflexion de la pédagogie d’aujourd’hui et de demain !
Quelques photos, en bonus !
Conversations avec le robot, dont une avec fistons (on n’en voit qu’un à l’écran à ce moment…
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