Pour une 6e année (Déjà?!), la troupe CaphARTnaum, composée d’élèves de 1re à 5e secondaire, dirigés de main de maître par Mélissa Tardif (et sa nouvelle adjointe Maude Cossette), nous ont présenté une comédie musicale haute en couleurs et riche en émotions de toutes sortes, cette fin de semaine, à l’auditorium Jean-Pierre-Tremblay du Campus Notre-Dame-de-Foy. Cette année, donc, on avait choisi de nous présenter l’adaptation de West Side Story, ce Roméo et Juliette américain des temps modernes sur fond de gang de rue des années 1960 (Les Jets et les Sharks dans ce cas-ci), comédie musicale qui est encore jouée à Broadway.
Le spectacle était tout simplement époustouflant… J’y assistais hier soir, appareil photo à la main, question de remplir ma carte de 1 Go de 600 photos (Vive le numérique: on extraira ce qui sera bon de tout ça ;-)) Ainsi, on nous a fait passer à travers une gamme d’émotions, qui atteint son paroxysme dans une finale dont l’intensité traduit jusqu’où peut aller la bêtise humaine lorsque la haine prime sur tout et finit par détruire l’amour même. Par la suite, on nous faisait ressentir, et vivre, une hymne à la Paix, avec des accents d’Imagine, la chanson-culte de John Lennon. Les larmes étaient alors au rendez-vous, celles qui montaient toutes seules avec les sentiments éprouvés (tout le public était alors complètement “embarqué” dans l’histoire !), mais aussi celles de toute la troupe qui en était à sa dernière de 4 représentations… Bizarre, mais quelques unes de mes photos de ce point culminant sont floues: j’avais un peu de misère à y voir clair, dans cet objectif… (!)
J’ai beaucoup aimé toute la prestation en général et plusieurs moments forts en particulier.
Signalons en passant la chorégraphie Jets-Sharks de la 1re partie, où nous n’avions pas assez de 2 yeux pour tout voir, et de 2 oreilles pour tout entendre du montage de pièces musicales où se mêlent les styles, selon l’alternance des gangs en vedette. Chapeau aux chorégraphes ici. Et chapeau à Mélissa pour le choix des pièces musicales 🙂
Comme autres moments, je pense aussi à la performance toujours très solide de Jordane Labrie qui, je me répète, pourrait facilement faire carrière en chanson un bon jour, selon ce qu’elle voudra bien faire de ce talent vraiment exceptionnel ! Il faut surtout continuer à nous éblouir, Jordane, c’est garanti !
Je mentionne aussi les performances d’acteurs de Tony (Charles Fortier) et de Bernardo (Simon Bélanger-Fortin: de belles découvertes pour moi en tant que talents de comédiens. Un peu moins, par contre, en ce qui concerne la performance vocale, mais on ne peut pas être parfait en tout 🙂
Une autre performance solide et digne de mention, car c’était sa 5e (et son “chant du cygne du secondaire”), est celle de Marie-Pier Nadeau, dont j’ai aussi déjà parlé ici. Marie-Pier ne crève pas l’écran, car on est en direct, mais elle occupe la scène sous tous les plans. Un gros bravo, simplement, pour une performance exceptionnellement éblouissante. Marie-Pier a même su, avec Jordane, pallier le “manque de bande sonore” soudain (un problème technique hors de tout contrôle est survenu), en continuant a capella un duo difficile au plan vocal, encore plus dur sans musique. Cette capacité de faire face à une situation complexe a tellement été bien exploitée que je pensais au début qu’il y avait un bout sans musique dans cette pièce (!).
D’ailleurs, le degré de difficulté en ce qui concerne le chant avait été poussé un cran plus loin cette année avec des mélodies complexes qui changent souvent de tonalité: quelque chose de vraiment pas évident à exécuter, même pour des professionnels, alors imaginez avec des élèves de 14 à 17 ans environ, dont la voix n’a souvent pas fini de se placer.
Un dernier moment auquel je pense est celui où on a intégré une adaptation en français d’une chanson de Justin Timberlake (pour laquelle j’avais à réaliser la bande sonore). Hier, j’ai pu entendre les paroles qu’on y avait mises, mais aussi ressentir l’ambiance qu’on a réussi à dégager de cette pièce qui arrive dans la comédie musicale après un trop plein d’émotions à la suite des meurtres survenus lors de la bagarre qui tourne mal…
Je m’en voudrais aussi de ne pas souligner la présence d’un vrai musicien, cette année. En effet, Mélissa s’était adjoint les services d’un guitariste, Sébastien Tremblay, qui avait aussi un rôle à jouer dans l’histoire en plus d’assurer certaines transitions entre les scènes.
Je suis bien conscient que j’oublie plusieurs personnes ou moments appréciables de la comédie musicale. Ce texte ne se voulait surtout pas exhaustif 😉 En conclusion, je dirais que maintenant que le standard de qualité est rendu aussi loin pour ce genre d’événements, il resterait à trouver une salle mieux équipée et avec une scène plus grande où les merveilleux décors (conçus par “le clan Tardif”, comme les a appelés le directeur adjoint hier soir) pourrait trouver un peu plus d’espace pour se faire valoir encore mieux 🙂
Chapeau donc, à toute l’équipe, aux élèves, aux nombreux aides de toutes sortes, à Mélissa et celles qui l’ont aidée de plus près: il faut énormément de talent au départ pour penser à régler au quart de tour tout ce que peut représenter une entreprise si complexe qu’est la réalisation d’une comédie musicale, le tout en moins d’un an ! Bravo encore une fois 🙂
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