Il y a de cela quelques jours, une conteuse, Ariane Labonté, avait l’occasion de venir nous faire une présentation, dans un de mes groupes d’élèves de 3e secondaire…
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’un projet sur lequel je travaille depuis quelque temps en collaboration avec une autre enseignante sur un projet qui aboutira de façon “finale” en 2011: je ne peux en dire plus pour l’instant, parce que le tout n’est pas encore rendu public sur le site définitif du projet, site que je ne gère pas, etc. Voilà pour les délais de publications de certaines informations… … …
D’ici là, par contre, rien ne m’empêche de livrer un petit compte rendu de nos expériences et des réflexions qui les accompagnent.
Alors présentement, nous sommes dans le bain jusqu’au cou avec ce projet… et c’est motivant !
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, dit la phrase très connue de Lavoisier. Tout est parti d’une thématique sur les changements climatiques, thématique que j’avais déjà abordée sur le plan scolaire avec des élèves, il y a plusieurs années de cela. À l’époque, ce n’était qu’une évaluation en écriture d’un texte de type “ultra-scolaire” (le genre de texte qu’on ne rencontre jamais dans la vraie vie, même pas dans les journaux ;-)) Quelques années plus tard, avec une collègue, on avait fait évoluer le dossier qui était devenu un projet un peu plus ample, mais toujours tourné en fonction de la sacro-sainte évaluation dont on ne peut ab-so-lu-ment pas se passer au Québec (et ailleurs aussi) (Billet à venir ? BilletS à venir ?)… Ce projet, à mon sens, était déjà une belle évolution du traitement de cette thématique que j’estime importante.
Par la suite, lorsque l’autre prof m’a contacté pour connaitre mon intérêt dans un éventuel projet, j’ai dit oui, sans trop savoir dans quoi je m’embarquais, mais l’expérience me tentait.
Nous avons fait évoluer le dossier “changements climatiques” en y intégrant la présentation d’un conte, par la conteuse elle-même, un conte qu’elle a fini par écrire spécialement pour l’occasion: grand merci à Ariane !
Et là, vers la fin de la rencontre avec la conte-heureuse, comme elle se nomme elle-même, mon cerveau s’est mis à faire des liens…
Avant la rencontre, les élèves avaient pris connaissance de différents documents, audio, vidéo, textes sur les changements climatiques. Des trucs surtout informatifs. Cérébraux. Aujourd’hui, ils ont VÉCU une expérience, grâce à Ariane qui, en réutilisant de ces informations dont certains élèves se rappelaient encore, a su écrire un conte qui touche… le coeur. Par la suite, les élèves auront à réaliser d’autres choses à partir de ce qu’ils ont vécu aujourd’hui: il y aura donc d’autre(s) billet(s) à venir à ce propos.
Mais d’ores et déjà, je peux dire que le coeur étant touché, il y a maintenant beaucoup plus de chances que plus d’élèves se sentent motivés à agir pour protéger notre environnement, car rien ne bat la motivation intrinsèque, celle qui vient du coeur, de ce qu’on appelle “notre fond”, les fondements même de l’être humain tout entier.
Ariane, simplement un gros MERCI 🙂
Le projet se continue actuellement. Nous avons intégré des sessions de travail en équipe sur le EtherPad du RÉCIT (rebaptisé EPad) dont un des membres a installé le code open source de EtherPad sur un serveur local (Pierre, un gros merci à toi et à ton esprit de pionnier, ainsi qu’à tous ceux qui collaborent à ce projet). On teste le serveur et on se rend compte du succès qu’un tel service pourrait avoir avec une infrastructure plus solidement établie (lire ici, “avec plus de $ investi” !) D’ici là, l’expérience se poursuit avec succès: mes élèves étaient tellement absorbés l’autre jour que si on ne leur avait pas dit de sauvegarder, ils seraient restés rivés à leur chaise devant leur ordi à travailler les mots ensemble, chacun avec les membres de son équipe. C’était beau à voir travailler. Bien employées, les TIC sont une aide précieuse au climat de collaboration. J’y reviendrai dans un futur billet aussi… (Eh que j’ai des billets à écrire, moi ! ;-)))
MISES À JOUR (placées en début de billet, puisque la fin est trop loin ;-)) :
2009-10-23 : le lien vers le fichier PDF colligeant tous les gazouillis du colloque est fonctionnel.
2009-10-24–08:48 : Le lien a été mis vers la conférence de Danah Boyd de l’été dernier.
2009-10-27 : La vidéo réalisée par Ckétokoi.tv, présentée au colloque est ici. (Et à la fin de ce billet)
2009-10-27 : Ajout d’un lien vers une liste des gazouilleurs (Twitteurs) les plus “intenses” 😉
2009-11-17 : Voici un autre fichier PDF qui regroupe la PLUPART (certains sont malheureusement disparus dans le cyberespace, dû à mon irrégularité pour colliger ces précieuses données, j’en suis désolé…) des gazouillis publiés après le colloque, soit entre le 23 octobre et aujourd’hui, 17 novembre.
2009-11-17 : Finalement (ce devrait être ma dernière mise à jour ici ;-)), Félix et moi avons gagné chacun une veste Zap-Québec, remise le 11 novembre dernier aux 2 gazouilleurs qui ont été les plus prolifiques lors de ce colloque ! Merci beaucoup au CEFRIO et à Zap-Québec 🙂
Note de l’auteur : je ne pensais pas me rendre à plus de 2400 mots. À lire en prenant son temps 😉
Merci !
Mardi et mercredi, j’ai eu la chance de pouvoir assister au colloque organisé par le CEFRIO sur la Génération C (GenC ci-après, pour reprendre le libellé du tag Twitter utilisé pour l’occasion), génération C dont j’ai brièvement parlé ici.
Pour y assister, j’ai dû négocier (assez serré) le prix de mon inscription, car le coût initial apparaissait prohibitif pour quiconque oeuvre en éducation, cette sphère sociale archi-importante qui n’est malheureusement plus prioritaire chez nos dirigeants, et où, selon moi, se gaspillent de précieuses ressources financières (Autre “billet à venir” !!!). Merci ici à ma direction d’école et au CEFRIO pour tous les efforts faits à cet égard.
Le colloque s’ouvrait avec une conférence de Danah Boyd (@zephoria sur Twitter) dont on peut retrouver la trace d’une conférence similaire ici (Merci à Patrick Giroux pour le lien)- qui est une conférence assez apparentée à celle qu’elle nous a livrée au colloque, avec son débit ultra-rapide à la Louis-José Houde, pour reprendre les paroles de Mario Asselin à son égard ! Ici, les appareils permettant de se connecter à une traductrice ont été très appréciés, merci au CEFRIO d’avoir pensé à cela aussi 🙂
Par la suite, la fameuse étude du CEFRIO, concernant cette Génération C, a été dévoilée. Ici, j’avoue que j’espérais que ça aille un peu plus loin encore, par rapport aux grandes lignes qui avaient été véhiculées dans les médias, entre autres dans cette série de reportages de Taïeb Moalla dont j’ai parlé ici. Je réalise que je n’étais pas le seul à avoir plusieurs questions en tête: simplement relire les gazouillis publiés sur Twitter aux alentours de la fin de l’avant-midi du 20 octobre pour s’en convaincre, ou télécharger le fichier PDF (plus de 300 pages !!!) que j’ai réalisé mercredi soir et qui réunit presque tous les gazouillis (incluant certains non pertinents, car genc est un mot dans une autre langue… le finnois ou ?)
Bref, une étude qui suscite encore plus de questions que de réponses. J’ai hâte de voir les détails que le CEFRIO publiera prochainement sur son site (Lien détaillé à venir ici)
En après-midi, un atelier fort couru, portant sur l’éducation, réunissait plusieurs des participants au colloque. François Guité (ancien collègue, maintenant du CTREQ), Roberto Gauvin, dynamique directeur d’école au CAHM (et principal organisateur de Clair2010), ainsi que Ronald Canuel (1 article trouvé ici), directeur de la CS Eastern Townships en Estrie, CS célèbre pour son programme un élève-un portable, nous ont présenté leurs visions, nous amenant à réfléchir et à aller plus loin encore ! C’est la raison principale de mon inscription à ce colloque: utiliser ce tremplin pour me resituer et aller plus loin dans l’ACTION !
Nous avons pu conclure avec Francesc Pedro de l’OCDE qui, malgré la barrière de la faible maîtrise du français (qui a un peu “bogué” mon oreille de musicien – mon problème), nous a parlé des enjeux en éducation provoqués par les transformations sociales que nous font vivre ces technologies.
J’en profite ici pour souligner mes premières rencontres en personne (je n’emploie plus l’adjectif réel…) avec Isabelle-Isatruc, Étolane et Nathalie Couzon, entre autres, que je connaissais déjà via Twitter, ainsi que Denis François Gravel que j’ai connu lors de ce colloque et qui a pris d’excellentes photos, dont une figure ici ci-dessous.
Le lendemain, j’ai débuté la journée par un manque de café, que j’ai pu clamer sur Twitter: non pertinent diront certains, mais au moins, c’était pendant l’activité “Éveil des neurones”, par Michel Dumais et quelques jeunes réunis sur scène. Alors c’était de mise 😉
Jennifer Okimoto (@JenOkimoto sur Twitter) nous a parlé des pratiques à adopter avec les transformations qui surviennent aussi dans le milieu des entreprises, etc. Ce que je retiens le plus ici, c’est l’aspect humain des rapprochements causés ou provoqués par ces technologies qui doit primer. Ça rejoint une des choses gazouillées la veille: les réseaux sociaux sont le côté humanisant de la technologie qui s’impose de plus en plus ! Et ça, selon moi, c’est une bonne nouvelle.
Par la suite, une table ronde réunissant quelques travailleurs ou étudiants appartenant à la Génération C. C’était bien, mais il y a eu quelques flous (révélateurs toutefois) concernant entre autres les syndicats. On s’est vite rendu compte que les syndicats sont plutôt mal vus par les gens GenC présents dans ce panel, soit par ignorance de la réalité syndicale, soit par manque de ressources pour rejoindre ces gens-là de la part des syndicats. Juste avant, j’avais envoyé un courriel à mes instances syndicales (La présidente et le VP de mon syndicat), juste pour leur mentionner qu’on est dû pour une bonne conversation concernant l’utilisation des technologies pour rejoindre tous les travailleurs de ce syndicat: l’ère du fax est terminée, réseautons tous ces gens ENSEMBLE ! Et changeons certaines façons monolithiques de concevoir les horaires de travail: toute une … réforme (!) à venir…
Un atelier sur l’éducation suivit. Hélène Martineau m’a beaucoup déçu, avec sa feuille de papier, touffue de petits caractères (Mes yeux sont “Génération X”, malgré mon comportement plutôt C ;-)), de sorte que j’ai décroché assez rapidement de son discours visant une intégration des technologies, alors qu’elle nous parlait d’utilisation simple, sans changement des pratiques pédagogiques ou presque, du moins dans sa façon d’amener ses propos… Utilisation du mot “intégration” à la place du mot “utilisation”. L’intégration suppose bien plus de transformations que ce qu’elle disait. Déception de la journée pour moi.
Kaçandre Bourdelais a été mieux, malgré l’imbroglio créé par Spaces (fonctionnalité parfois utile sur Mac OS X ;-)) dont les écrans ont tourbillonné d’intense façon en début de présentation.
Mario Asselin terminait avec un dynamisme et un ton volontairement provocateur concernant tous ces changements d’attitude nécessaires.
-En effet, Mario, et c’est pas moi qui va te contredire là-dessus, il faut parfois provoquer pour vaincre l’inertie de départ et cela est nécessaire: faut juste pas en rester là et tu le sais encore bien mieux que moi. Alors il nous faut forcer un peu sur l’énorme structure en place, question de la mettre en mouvement et espérer que le paquebot prenne le virage à temps !
On terminait le tout par un panel sur la sécurité des réseaux informatiques, sécurité nécessaire, mais presque toujours ultra-mal utilisée, car elle paralyse bien des initiatives et bien des co-constructions et autres collaborations. Bref, une sécurité souvent castrante, faite de censure arbitraire décidée par des services informatiques aux pouvoirs trop grands, qui ne sont plus au SERVICE des organisations, mais qui plutôt font des SÉVICES. Ça fait longtemps que je le dis, et j’étais donc heureux de trouver un appui chez plusieurs personnes présentes. On a tout un chemin à faire comme réflexion et ACTIONS à ce sujet dans toutes nos organisations.
En terminant: quelques réflexions, liens que j’ai faits entre certaines idées, etc. Comme toujours ici, c’est un work in progress constant, et j’aime ça comme ça.
1-Diffusion Twitter en direct et sans filtre sur écrans géants pendant les conférences et les tables rondes du colloque:
-merveilleuse idée, tellement Web2.0 ! Et en même temps grande ouverture des organisateurs qui acceptent ainsi de ne plus contrôler l’information. La démocratisation de l’information passe par là.
-Et si quelqu’un exagère, n’ayez crainte, c’est arrivé (!), alors la foule se charge de modérer la personne en public, très directement, celle-ci devant rapidement comprendre qu’elle est de trop si ses propos n’ont pas de sens avec ce qui est dit, ce qui n’est pas une question d’avoir ou non le sens de l’humour (facteur évoqué par le spammer pour tenter de se sauver la face, à mon avis), mais plutôt d’utilisation d’un service ouvert pour diffuser à tous ceux qui ne peuvent être là nos réflexions et notre co-construction en direct. Bel exemple d’intelligence collective à l’oeuvre ici !
-Cette diffusion m’a aussi permis de questionner ce que j’entendais, entre autres de la part de la ministre responsable des Services gouvernementaux au Québec, services qui font parfois pitié, faute de renouvellement des interfaces ou de contraintes fortement imposées aux développeurs lors de l’élaboration de celles-ci. Mario en a parlé et Denis François Gravel l’a très bien immortalisé dans cette photo, merci Denis François !
-Parlant de cette photo: on m’a presque accusé (sans me connaitre et sans savoir qui a envoyé ce gazouillis) d’être un m’as-tu-vu , dans le 5e commentaire chez Mario (voir ce billet): je demanderais à cette personne si elle est visible sur le web ou pas, ce qui aiderait à comprendre… (et le ferai sur le blogue de Mario) en premier lieu, et lui dirai aussi que j’ai pesé le pour et le contre avant de diffuser, mais que je ne peux m’empêcher de bousculer un peu les paradigmes en place qui paralysent l’action, et parfois la démocratie elle-même ! Alors j’assume entièrement le rôle que je me suis donné à ce moment, sachant que je suis capable de nuancer mes propos par la suite et de m’expliquer à qui me le demandera 🙂
2- Génération C, une question d’âge, vraiment ?
-Premier constat: certains “C” se passaient des commentaires sur … du papier ! … et certains X gazouillaient à qui mieux mieux – dans mon cas, j’ai embarqué dans la dynamique à fond… (Parait même que j’ai gagné un concours dont je ne savais absolument rien, étant celui qui a le plus gazouillé… assez loin devant un certain Félix bien connu !)
Il y a donc des X et des Y qui ont intégré pour plusieurs toutes les facettes d’une technologie…
Parlant des Y, certains se sont sentis plus ou moins coincés entre l’âge théorique des X (Pour une fois que ce ne son tpas les X coincés entre les BabyBoomers et les Y ;-)) et l’âge théorique des C, selon les chiffres de l’étude du CEFRIO.
Au fil de mes réflexions gazouillées, j’ai fini par en conclure que, peut-être bien que oui, en majorité, les C sont plus jeunes que les X ou les Y, MAIS, et c’est primordial comme approche, il y a des gens de tous âges qui ont intégrés ou qui intègrent les technologies et qui s’en servent sous une forme dite collaborative, etc.
Ce changement d’approche permet de ne plus isoler les générations entre elles, mais plutôt de favoriser le réseautage intergénérationnel le plus possible, et ça, j’adore !
On parlera donc plus d’un changement important de mentalité, plutôt que d’un inutile et stérile conflit intergénérationnel dont la polarisation paralyse plutôt qu’elle ne fait avancer ! C’est évident que tous n’ont pas suivi les technologies et que tous ne les adopteront pas de façon uniforme, mais comme disait Roberto : «Les banques n’ont pas attendu que ma grand-mère soit prête avant d’implanter (voire même d’imposer) les guichets automatiques !»
Alors vive les C, peu importe leur âge 😉
3-Éducation et intégration véritable des TI(C)(E)(S) –
(le S étant de François Guité, signifiant le côté Social des TI, j’y reviens plus loin…)
En éducation, on parle souvent d’intégrer les TI ou les TIC (ou encore les TICE (encore une lettre de plus !) en France, là où on parle plus longtemps, parait-il ;-)) Mais souvent, on confond la simple utilisation des TI avec une intégration véritable, qui suppose, elle, une démarche pédagogique complètement revisitée, un changement complet de paradigme en d’autres mots !
Pour intégrer, avec tout ce que ça implique, les TI à l’éducation, il faut cesser (les profs, comme tous les autres aussi) de considérer les profs comme les détenteurs absolus de LA connaissance.
Avec l’avènement de l’imprimerie, on a démocratisé la lecture (Ça aura pris quelques siècles, mais bon…) Avec l’avènement des TI (qui date d’un peu plus de 10 ans à peine, si on considère l’implantation sur une plus large échelle d’Internet), on démocratise la connaissance ET la production de contenu. Par là même, on démocratise encore plus le pouvoir, ce qui fait forcément (très) peur à ceux qui le détiennent dans un système dit traditionnel où on peut à peu près tout contrôler…
Tous ne sont pas prêts à prendre ce nouveau pouvoir qui se glissent entre leurs mains (au bout des doigts sur un clavier !). Mais les profs, les éducateurs, ceux qui forment les gens qui oeuvreront dans le futur, eux, ont TOUT un rôle à jouer dans cette galère: celui d’éveiller à l’esprit critique, celui d’aider à se construire chacun une façon de penser, et se développer des aptitudes pour préciser et bien exposer cette pensée, sachant combien les perceptions peuvent devenir écran de brouillard à l’expression de sa pensée !
4-Technologies et humanité
-Le développement des réseaux sociaux a non seulement multiplié “à l’exponentielle” le nombre d’adeptes des technologies, mais (et l’un ne va pas sans l’autre à mon avis) a humanisé ces technologies qui, autrement, seraient restées un “truc de geeks”, un truc pour spécialisés en informatique, tout simplement. L’approche de plus en plus user friendly des technologies ne suffisait pas. Il aura fallu susciter les échanges, reproduisant ainsi des comportements humains, les extensionnant en quelque sorte, pour que les technologies se répandent à ce point… et qu’elle suscitent en même temps d’autres façons de faire peut-être pas si différentes, hormis qu’elles soient devenues complètement planétaires maintenant et qu’elles ont démocratisé bien des chasse-gardées… En gros, on a annihilé la dichotomie entre ce qu’on appelait le réel d’une part et le virtuel de l’autre. Voilà l’essentiel du changement qui remet en question beaucoup de façons de faire: on donne le contrôle à tous, il faut alors éduquer à ce pouvoir, sinon, l’anarchie complète nous guette et c’est aussi ce qui ferait peur à certains…
-En même temps, il faut arrêter d’utiliser les technologies selon l’ancien paradigme, celui du pouvoir des experts technologues ou technocrates qui décrètent souvent des barrières de façons arbitraires. La démocratisation de ce pouvoir est là pour rester, à nous de s’en servir à bon escient et de susciter la participation intelligente du plus grand nombre possible !
-Si l’éducation veut garder son rôle, il est grand temps d’AGIR. Le colloque aura été un tremplin nous permettant de réfléchir pour mieux passer à l’action ! C’est toujours mon objectif dans ce genre de perfectionnements. Et j’ai embarqué dans le train de ce colloque complètement, gazouillant intensément les liens que je faisais avec ce que j’entendais, etc., tout en échangeant avec des personnes présentes.
L’ACTION ici commence par une mise en place de la transformation des mentalités tout autour de nous… Beau programme 🙂 GO !
= = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =
MISE À JOUR : 2009-10-27–20h17
La vidéo réalisée par Chétikoi.tv, à propos de la Génération C
(Plus de 2 semaines sans écrire ici… je me néglige… au profit de Twitter qui permet de hacher le temps plus menu. Justement, nous nous posions la question hier, une blogueuse et moi… Billet à venir, mais quand, je ne le sais pas !)
Sur Twitter, donc, en fin de semaine, entre deux bonnes bouffées de soleil chaud, presque trop chaud pour moi (je sais, je suis chiâleux à mes heures ;-)) nous avons eu une discussion à ce sujet: la malbouffe qu’on enraye dans les écoles à grands renforts de reportages quasi-publicitaires, ou de campagnes de promotion, si on considère que le gouvernement appelle les journalistes en premier lieu pour une conférence de presse 😉
On a conclu qu’il valait mieux éduquer d’abord que de réagir avec des interdits, concernant la malbouffe à l’école. Et ça peut s’appliquer à bien d’autres “domaines” également !
Car ce n’est pas en interdisant qu’on apporte le remède à tous les maux de la Terre, loin de là. En interdisant la malbouffe à l’école, on favorise son attrait chez les ados attirés par les interdits, on favorise les repas pris tout juste à l’extérieur des murs de l’école, là où poussent les McDo (qui incarne le Mal par excellence – voir dessin – , même s’il est loin d’être seul !) comme des champignons vénéneux…
Est-ce à dire qu’il ne faille pas éduquer du tout, ne pas encadrer quoi que ce soit à l’école, tout permettre au nom d’une sorte de liberté qui n’en est alors plus une ? Je ne le crois pas, et je n’étais pas le seul dans la discussion qu’on a eue sur Twitter à ce propos. On ne peut tout permettre dans l’école et c’est l’évidence même. On a fait sortir les produits de la compagnie Coca-Cola qui avait eu le monopole des machines distributrices dans toutes les écoles de ma Commission scolaire il y a quelques années et on en est bien contents. MAIS…
Mais sommes-nous vraiment sûr que la malbouffe est disparue à jamais. N’a-t-on, dans les faits réels, qu’enlevé le “paraître”, ce qui est bon pour l’image de la maison d’éducation, ce qui est bon pour le gouvernement (ou le gouverne+ment, c’est selon…), et ce, au détriment de la réalité, plus sournoise, mais tout ausi efficace ? La malbouffe, est-ce vraiment mal ? (Ça peut dépendre de la définition qu’on en donne aussi…) N’est-ce pas plutôt l’abus qui tue ? (Même à petit feu)
Le vrai noeud du problème est-il seulement la malbouffe ? ou l’éducation de base ? ou la façon avec laquelle on “fabrique” les aliments au Canada ? Ou les 3 !!!
L’éducation de base ne peut être suppléée par l’école ou le “bon gouvernement”. L’État ou l’école ne peuvent remplacer l’éducation faite d’ABORD et AVANT TOUT par les PARENTS: c’est in-dé-ni-a-ble, point. On peut l’appuyer, cette éducation, mais encore faut-il qu’elle ait été faite au départ, ce qui n’est peut-être pas le cas pour tous les enfants, par rapport à la malbouffe. Que fait-on aussi des enfants qui mangent ce qu’ils peuvent quand ils peuvent ? Trop de questions restent ici sans réponse, même si on a parfois idée du début de cette réponse… L’image des pouvoirs en place en souffrirait trop, alors on préfère taire le tout, au détriment du réel, celui qu’on ne voit pas tout le temps ou qu’on se refuse de voir dans certains milieux…
La façon avec laquelle on “traite” (J’ai écrit “fabrique” ci-haut) les aliments au Canada est un phénomène encore plus insidieux ! Le Canada, qui est supposé être le “plus meilleur” pays du monde, est aussi celui qui laisse inclure la plus grande quantité de SEL dans les aliments, surtout les préparés, achetés en épicerie ou au resto. Pire qu’aux USA, le pays du… sucre (le sucre raffiné, s’entend !). Ce que les “gestionnaires” (plutôt que politiciens?) du Canada n’ont pas encore compris, c’est que cette sur-quantité de sel a des coûts sociaux énormes, quand les mangeurs de sel que nous sommes arrivons à un certain âge: problèmes cardiaques en tête, multiples pontages coronariens, etc. (Personnellement, j’ai vraiment pris conscience du phénomène quand mon père a été “frappé”, il y a plus de 2 ans et demi.) Mais comme on n’aime donner aux gens que ce qu’ils aiment, on vise la satisfaction à court terme, quitte à payer plus tard, ou plutôt, faire payer les générations suivantes, bien entendu…
Trop facile, ce genre de gestion à courte vue 🙁 Trop déprimant aussi, à moins de vouloir à tout prix demeurer une autruche, la tête bien enfoncée dans le sable pas bitumineux…
Dernièrement, j’ai magasiné un véhicule plus familial que ma Civic 2000, même si celle-ci pouvait être vue comme un véhicule familial lorsque je la regardais à travers un verre déformant (voir ce billet). Ça demeure de l’illusion, quand même, et de l’illusion, ça ne se déplace pas réellement sur une route !
Alors voilà, compte tenus de nos besoins actuels et de la planification à moyen terme concernant ces mêmes besoins, il nous a fallu acheter un truc un peu plus énergivore, mais, disons-le aussi, plus confortable.
Quelques commentaires :
Équipement : Ceci dit, je n’ai pas choisi la version GT, plus luxueuse avec son toit ouvrant électrique, ses miroirs chauffants, son téléphone cellulaire mains libres qui passe par le système de son, ses phares antibrouillard, , son régulateur de vitesse, ses roues de 17 pouces qui coûtent plus cher à chausser, ses autres accessoires plus ou moins utiles comme le mini-aileron arrière sur le toit (paraît pas trop, heureusement), ses garnitures aux couleurs de la carrosserie, ses seuils de porte légèrement prolongés, etc. Tout ça avec le même moteur, mais un peu plus de poids à traîner…
J’ai donc privilégié la version GS, très bien équipée quand même, si ce n’est qu’il faut cocher l’option de l’air climatisé, car, bien que la version sans climatiseur existe sur papier, il n’y a à peu près pas de véhicules ainsi “non équipés” qui existent physiquement. Au final, une différence d’environ 2500$ entre la GS et la GT.
Acheter plutôt que louer : La question ne se pose plus depuis belle lurette pour moi. J’ai loué une fois, en 1997, alors que les locations étaient un phénomène assez nouveau ici et que le prix était vraiment bas. J’ai cassé mon bail après 3 ans (sur 4 au total) pour acheter ma Civic 2000. Je faisais alors trop de kilométrage annuel.
Acheter neuf ou usagé : Là, j’avoue m’être longtemps posé la question. J’ai fini par acheter neuf pour 2 (ou 3) raisons. 1-Je garde mes véhicules longtemps (à preuve la Civic 2000 presque encore “neuve” après 8 ans et demi et plus de 230 000 km, que je conserve pour aller au boulot de façon plus économique). 2-Le prix des autos usagées, payées à plus fort prix il y a environ 2 ans, est trop élevé par rapport au prix des voitures neuves, dans la gamme de produits que je convoitais, pour mes besoins (importante précision). La différence usagé-neuf ne valait pas la peine pour quelques dizaines de milliers de kilomètres en plus ! Finalement, 3e raison qui est un peu reliée à la 2e (le coût), les taux d’intérêts ont baissé de 2% et plus, depuis novembre, chez Mazda, pour être aussi bas que 0% si on a le budget pour payer sur 36 mois (pas mon cas tout de même!) Ainsi, en empruntant le même montant que pour la Civic 2000, en 2000, je me retrouve avec des paiements d’environ 70$ de moins par mois. Le taux d’intérêt fait quand même une grosse différence, non ?
L’essai routier : D’abord je dois souligner que le véhicule est assez confortable, mieux insonorisé qu’une Civic (qui ne l’est à peu près pas, avouons-le), plus feutré…
Le moteur, un 2,3 litres de 153 ch, le même que dans la Mazda 3 Sport (très peu de différence avec les 148 ch du moteur 2,0 litres de la Mazda 3 “pas Sport”, mais différence de couple-moteur d’environ 15 lb-pi) parvient quand même à extraire de l’inertie la carrosserie de plus de 1550 kg. C’est un peu juste comme puissance, mais quand même agréable.
La direction, de son côté, malgré sa précision, ne transmet pas assez les sensations de la route, si je compare à la Civic 2000, par exemple. On dirait qu’il y a 2 ou 3 éponges qui traînent dans le système entre mes mains et le bitume 😉 Ainsi, on arrive à faire patiner une roue sur la neige, sans s’en rendre immédiatement compte… La tenue de route est très bonne par contre, ce qui contribue au plaisir de conduire.
Le premier weekend, j’ai fait un trajet de près de 300 km composé majoritairement d’autoroute et j’ai pu, malgré le fait que le moteur est en période de “rodage final” (premier 1000 km) (le rodage initial étant fait en usine) et que nous soyons en hiver, faire une moyenne de 11l/100km. Pendant que la Civic 2000, dans les mêmes conditions, fait habituellement du 8,5l/100km… Je prévoyais une différence de 2 à 3l/100km. Le premier calcul ne me fait pas mentir. Si j’enlève environ 2l/100km pour la consommation estivale, j’arrive à 6,5 pour la Civic et je prévois donc 9 pour la Mazda. On s’en reparlera, car j’aime mesurer la consommation de mes véhicules en gardant dans un calepin la trace de tous mes pleins d’essence, avec le kilométrage, etc. Avouez que ça arrive pas mal mieux, comme précision de calcul de consommation d’essence, que ces gens qui disent “Je mets 40$ d’essence par semaine dans mon véhicule”, phrase qui n’indique en rien la consommation d’essence d’un véhicule, car on n’a pas le kilométrage, la quantité d’essence, les deux éléments ESSENTIELS pour mesurer la consommation d’essence !!! (Si certains se reconnaissent ici, eh bien je ne vous en veux pas, mais j’aime les précisions :-))
Pourquoi Mazda ? : J’ai toujours eu des véhicules Honda, si je ne compte pas la Nissan Micra “universitaire”… Mais Honda ne fabrique pas du tout le véhicule dont j’ai besoin, aussi simple que cela. Trouvez-moi une Fit 2 pieds plus longue et 6 pouces plus large, avec un moteur d’environ 2.0 litres et je l’achète tout de suite. Non, le CRV ne correspond pas à cette description ! Il y aurait peut-être eu la Kia Rondo, mais la disposition des sièges ne me convenait pas. Ça me prend l’espace entre les 2 sièges de la range médiane pour y glisser à l’occasion mon “case” de clavier. De plus, la cote de consommation de la Rondo que j’ai vue ajoutait 1l/100km par rapport à la Mazda 5.
Je suis donc conscient que je n’ai pas acheté le véhicule parfait (il n’existe pas). Pour mes goûts, il consomme un peu trop, tout en manquant un petit peu de puissance. Il faudrait donc trouver une Mazda 5 Turbodiesel, un peu plus légère et l’affaire serait réglée. Mais comme je vis en Amérique du Nord, les moteurs diesel, on nous les boude, puisqu’au Sud de notre frontière, personne n’en veut. C’est ça être un petit marché comme le Québec. On ne nous considère pas beaucoup. Maintenant peut-être un petit peu plus depuis le retour des carrosseries hatchback (spécifiques à l’Europe (et l’Asie?) et dont on retrouve des amateurs au Québec, principalement, dans notre grand continent)…
MISE-À-JOUR : 2009-01-18–9h24 :
J’oubliais une raison MAJEURE pour choisir ce véhicule : une transmission manuelle 🙂
Cet AM, nous avons eu, à mon école, une conférence donnée par une personne, ex-toxicomane, qui se qualifie encore de dépendante, après 20 ans de sobriété.
Pour avoir déjà entendu pareille conférence, j’avoue que mes attentes ont largement été dépassées ! D’habitude, on a droit à un discours “so so“, correct, où la personne raconte son expérience, à peu près chronologiquement, pour finir par nous dire qu’elle a réussi à se sevrer, souvent grâce à de l’aide, puis qu’elle s’en est sortie, mais qu’il lui faut considérer chaque journée une par une, sans plus, et ainsi avancer dans la vie en en étant conscient, pleinement ! Être conscient de sa vie, c’est pas rien quand tu reviens de si loin…
Ce matin, on a eu droit à exactement cela, mais aussi à un gros PLUS, qui a fait toute la différence. En fait, la personne a réussi ce que tous les conférenciers ne réussissent pas toujours : elle a réussi à être un humain, dans toute son humanité, qui parle à d’autres humains, dans ce cas-ci un grand groupe de plus de 400 ados de 3e secondaire qui en ont vu d’autres et qui sont les meilleurs juges qui soient, et les plus impitoyables aussi. Leur attitude ne ment jamais là-dessus.
On avait donc plus de 400 ados, rivés à leur chaise, ces chaises de plastique craquant au moindre mouvement de cil d’habitude, ces chaises étonnamment silencieuses ce matin, tellement la concentration à l’écoute était grande.
Et on a eu droit à ce courant qui passe, qu’on sent passer, qu’on voit presque. WOW !
La personne a su toucher tout le monde présent. Toucher les gens pas seulement par la profondeur de la déchéance humaine dans laquelle elle s’est un jour enfoncée et qui, 20 ans après, lui fait encore mal à se rappeler, mais aussi les toucher par cette sorte d’émotion-humaine transmise à chacun qui était présent. Presque un coeur à coeur, pourrais-je dire.
La personne nous a ainsi parlé des origines de son mal-être, de son enfance dans une famille dysfonctionnelle, des abus sexuels subis, de la relation qu’elle voulait développer avec son propre enfant pour faire différent de la relation qu’elle n’avait jamais eue quand elle était enfant, de sa recherche de l’amour de quelqu’un, du pardon qu’elle a accordé à toutes ces personnes lui ayant fait mal, de ses amitiés non véritables, de sa vie à transformer, de sa vie transformée, de la ligne du NON qu’il ne faudrait pas franchir, etc. Bref, une leçon de vie, pas moralisatrice du tout, touchante de vérité, sans références à aucun “système” quelconque, religieux ou autre, le tout raconté de façon non sensationnelle, simplement, sans artifice aucun.
Juste de l’humanité pure.
Voilà pourquoi, je pense, le message a si bien passé. Voilà pourquoi tant de questions dites intelligentes ont surgi. Voilà pourquoi j’ai entendu tant de commentaires touchants eux aussi, souvent dits avec enthousiasme par les jeunes sortant de la conférence. Voilà pourquoi je pense que cette conférence, dans le fin fond, était une invitation à mordre dans la vie à pleines dents, car la vie a du beau à nous apporter. Il faut juste le voir et prendre les moyens pour pouvoir le savourer 🙂