En lisant ce long message de Steve Jobs, je me mets à réfléchir sur ce sujet où plusieurs des bases d’antan sur la gestion des droits d’auteurs sont remises en question depuis quelque temps…
Steve Jobs prêche pour sa paroisse en voulant arrêter de s’embarasser des DRM (Digital Rights Managements ou Gestion numérique des droits). C’est toute une gestion pour 3% des fichiers de musique en place sur les différents iPod de la planète… Il souligne, à juste titre, que les 4 grandes compagnies de disques continuent de vendre leurs CD libres de tout DRM… Selon moi, ces grandes compagnies continuent ainsi de favoriser leur marché “à l’ancienne” (CD). — Quoique pour un maniaque de qualité auditive, les MP3 seront toujours des fichiers de seconde classe : et ça s’entend, moyennant un excellent système de son ou d’excellents écouteurs. Mais les MP3 en voiture ou en faisant une autre activité, c’est parfait !
Alors la question demeure entière : comment faire reconnaître la propriété intellectuelle sur ses oeuvres quand on est auteur ou compositeur ? Peut-on gérer cela à la pièce, pour chaque fichier MP3, ou pour chaque album complet, etc. ? Comment arriver à vivre de son art alors, si on ne peut comptabiliser le tout, ni faire payer chaque utilisateur ? Est-ce que l’auteur ou le compositeur ne serait pas mieux d’arriver à être d’abord connu et reconnu, puis à encaisser quelques petits profits par la suite ?
Est-ce que chacun de ces artistes ne serait pas plutôt mieux, surtout s’il commence dans le métier, de se mettre en marché lui-même via le web, sans passer par une méga-machine ou compagnie, de disque ou de distribution sur le web, qui lui bouffera une grande partie de ses profits sans même pouvoir contrôler la vraie distribution, celle qui s’effectue loin des grands sites, par l’échange de fichiers entre individus ? (On se prêtait bien des cassettes plus jeunes, alors la situation demeure fondamentalement la même aujourd’hui, mais les moyens ont simplement changé ou évolué… – c’est bien abstrait, ça, la propriété intellectuelle !)
Bref, beaucoup plus de questions que de réponses ce soir. Et surtout, n’attendez pas qu’une loi fédérale ne régisse le tout : “ils” sont encore en 1950 à ce chapitre ;-/