L’an dernier, j’avais vu l’excellent spectacle Chicago, présenté par la troupe d’étudiants CaphARTnaum, menée de main de maître par Mélissa Tardif.
Cette année, j’ai remis ça en me procurant des billets pour leur spectacle annuel. L’édition 2008 présentait donc, à partir d’hier soir, Le Roi Lion en comédie musicale.
Beaucoup de points positifs ressortent de cette présentation, à commencer par les costumes qui étaient encore meilleurs cette année. Que de recherche et de détails dans la confection de chacun. Des dizaines de masques dont les principaux ont été conçus et fabriqués par une artiste qui s’illustre de plus en plus sur la scène régionale, Catherine Perreault; des animaux de la jungle qui nous faisaient croire que l’on s’y trouvait (je signale ici les 2 sortes de girafes qu’on a pu voir – faut assister au spectacle pour mieux comprendre, désolé!); des éléments de décors et des trouvailles d’imagination vraiment bien pensés : tout cela était digne de troupes professionnelles.
Je signale encore cette année la performance de Jordane Labrie (Nala plus vieille) dont la voix est toujours aussi sublime. Les jeunes Mufasa et Nala (Marie-Ève et Eudes-Arnaud) ont réussi à nous émouvoir par leur prestation impeccable (et ils commencent à peine leur secondaire…). Le ouistiti Rafiki, quand il était sur scène, était littéralement partout sans être stressant. Un futur comédien ? Il n’en tient qu’à lui : chapeau à Matthew Marcoux. Et que dire de la qualité de Nicolas Drolet et de Fabrice-Edouard dans les rôles respectifs de Mufasa et de Scar : la solidité de ces deux gars-là était tout bonnement impressionnante ! Le duo Pumba et Timon n’était pas piqué des vers, lui non plus. Maude Jolicoeur, dans le rôle de Timon, était la bombe d’énergie de cette comédie musicale. Dommage que le système de son (sans compresseur – les initiés comprendront de quel équipement il s’agit) ait rapidement atteint ses limites devant les cris (très “dans le style”) de ce personnage et que nos oreilles furent obligées d’assumer la fonction de compression… Enfin, je m’en voudrais de ne pas souligner également les efforts de Louis-Philippe Arsenault dans le rôle de Simba plus vieux. Il a su nous rendre un Simba réfléchi, grandi par les épreuves et le temps 🙂
Les bémols maintenant… car il y en a, malheureusement. Si je veux être vraiment honnête, je ne peux pas passer sous silence quelques lacunes qui n’ont aucun lien avec les comédiens, les danseurs et les chorégraphes, etc., je tiens à le préciser.
Le son était la principale lacune de ce spectacle. Des entrées de micros en retard à quelques reprises, ce n’est pas si grave, mais que le mixage de plusieurs numéros rende ceux-ci difficiles à saisir par moments est moins pardonnable. La musique d’accompagnement (des trames sonores parfois bien réussies, parfois moins, souvent trop plastiques…) était souvent trop forte, surtout pour les pièces plus calmes où les sons de cordes très (trop?) synthétiques venaient écorcher les oreilles dans la plage des “mid-treble” (traduction possible : aigus non extrêmes?) au détriment de la voix principale qui devait aussi parfois “se battre” contre un choeur de 8 personnes aux voix parfois trop fortes également… Parfois, j’arrive à passer par-dessus des défauts sonores, mais cette fois-ci, dans certains numéros, ça m’a littéralement empêché de véritablement “entrer” dans le numéro. Et que dire du responsable du projecteur de poursuite (follow spot) à ma droite qui n’a pas cessé une seule seconde de parler à voix “pas assez basse”… Je comprends qu’il lui faille échanger quelques consignes avec d’autres membres de l’équipe technique via son casque, mais de là à nous parasiter le spectacle par son verbillage incessant, il y a toute une marge. Une chance que nos oreilles n’avaient ce problème que lors des dialogues plus tranquilles en terme de niveau sonore, car sinon, ça aurait vraiment gâché le spectacle pour les spectateurs présents dans cette section de la salle.
Voilà pour les problèmes sonores. Il me faut aussi souligner, pour les bémols, la chaleur extrême qui régnait dans la salle, encore pire au balcon où j’étais. Je ne sais pas si c’est le CNDF qui a oublié d’installer l’air climatisé lors des rénovations récentes de la salle ou si c’est le prix chargé pour la location de la salle qui était trop élevé si on cochait l’option “air climatisé”, ou encore si l’air climatisé est aussi bruyant dans cette salle qu’en 1990 ou 1991, mais il faisait au bas mot plus de 35°C au balcon : suffocant.
Concernant tous les bémols énumérés ci-dessus (son et chaleur), il est vrai que nous étions hier soir à la première de 4 représentations et que des ajustements peuvent sûrement être apportés pour quelques uns de ces problèmes. Je m’en serais voulu de ne pas être honnête en faisant fi de ces désagréments, mais je m’en voudrais de laisser une impression défavorable, ce qui ne fut malgré tout pas le cas.
Alors chapeau aux nombreux élèves qui n’ont pas ménagé les efforts pour réussir chacun leur performance ! Chapeau aussi à Mélissa Tardif, aidée cette année par Maude Cossette, qui ont su nous surprendre, une fois de plus dans le cas de Mélissa 🙂 Bravo à toute l’équipe !