La jungle des forfaits pour cellulaires (on dit “portables” en France ;-), vous connaissez ?
Personnellement, ça me donne presque la nausée : ça doit être pour cette raison que je flottais sur le même forfait depuis 4 ans, soit 2 ans de plus que la date d’échéance du contrat initial…
Mais vient le jour où l’appareil lui-même commence à démontrer des signes de fatigue, alors faut bouger et se taper tout le charabia des vendeurs et tenter de comprendre ce que sera le VRAI TOTAL À PAYER chaque mois. C’est pas mal ce qui compte le plus pour moi !
J’étais déjà chez Bell, alors je commence par la boutique Espace Bell. On me propose quelque chose (voir ici : forfait Mobile 25 moins le “spécial soirée-première année”) qui équivaut à ce que j’ai déjà : 100 minutes à 25$, le soir qui commence à 20h (Ah oui ? Me semble que ces temps-ci, avec le soleil qui se couche de plus en plus tôt, c’est plutôt 16h, non?) Soir et weekend, c’est 1000 minutes. Bien sûr, l’afficheur et la boite vocale ne sont pas compris (C’est autour de 10$ de plus par mois). Il faut aussi ajouter les frais d’accès au réseau et le 911, un autre 9,70$ de plus. Bâtard, ‘me ramasse avec une facture frôlant les 50$ par mois, taxes incluses…
Allons chez Telus pour voir (C’est juste à côté, à Place Laurier, à Québec). Bienvenue aux nouveaux : on vous aime et on vous accueille avec beaucoup d’espoir. On voit mon dépliant de Bell, et on me dit, sourire en coin : “Qu’est-ce qu’ils vous ont offert, eux ?”
L’offre de Telus : 25$ plus les frais de réseau et le 911 = 34,70$ plus taxes. Tout ça pour 250 minutes et 1000 minutes soir et weekend, afficheur, boite vocale et autres options (dont je n’ai pas besoin) inclus. Ah oui, chez eux, le soir commence à 18h, ce qui me semble plus normal !
Un autre petit tour à l’autre boutique à côté, où on vend des forfaits et des appareils de plusieurs compagnies, dont Bell. Comme j’ai besoin d’une bonne couverture dans les régions éloignées (par exemple, le “chalet” du beau-père est très loin dans le bois = couverture analogique), le vendeur me dit que c’est mieux chez Bell et que je pourrais avoir le même forfait que chez Telus (à une ou deux options inutiles près), mais à la seule condition que je sois un nouvel abonné. ?!?!?
Pause souper.
Retour chez Bell…
Moi :
-Non mais, c’est quoi le truc? On priorise les nouveaux poissons qui viennent mordre à l’hameçon au détriment d’une clientèle fidèle? Me semble que la fidélisation de la clientèle, ça devrait être ça, le plus important, non?
La madame bien gentille :
-Je sais, monsieur. Mais si on téléphone à “la rétention” (département de fidélisation de la clientèle ou quelque chose comme ça : tiens donc, ça existe?), ils vont pouvoir “accoter (sic)” Telus…
Comme on désire garder le même numéro de téléphone pour des raisons évidentes (ma blonde ne veut pas refaire ses cartes d’affaire pour la suppléance dans les écoles…) on lui dit de procéder. Après une bonne demi-heure de tergiversations et de palabres, où le préposé de “la rétention” alterne sa conversation entre la madame bien gentille et moi-même, on finit par avoir ce qu’on voulait. Le monsieur m’explique qu’il a dû “fabriquer” le forfait pièce par pièce, car son ordinateur ne lui permettait pas de le faire d’emblée, etc. Pas grave, c’est le résultat qui m’importe ici…
Résultat donc, téléphone neuf, assez fort en signal (je testerai quand même en région), et environ 10$ par mois dans mes poches par rapport à ce que je payais jusqu’à maintenant. Sur 3 ans, c’est 360$, ce qui n’est pas rien.
Très bon résultat donc, mais il aura fallu travailler fort dans les coins, autant moi que la madame bien gentille que j’ai remerciée pour ses efforts…
En cette ère où seul le court terme est valorisé, on perd de vue la fidélité de la clientèle, gage de réussite à long terme. Aujourd’hui, le diktat semble être “plus de cash, pis plus vite que ça !” Pourquoi faut-il menacer de quitter pour avoir enfin les vraies affaires sur la table?