L'inhumanité…

Je crois sincèrement que c’est le propre de l’humain de pouvoir posséder à la fois un grand nombre de caratéristiques dites humaines et, en même temps, posséder autant son contraire ! L’humain n’en est pas à un paradoxe près, mais celui-ci semble en faire la synthèse…

Hier, c’était le Jour de la Terre (39e du nom, puisque le premier germait en 1970 – Au Québec, c’était le 14e du nom, puisque nous avons adopté cette journée en 1995, semble-t-il. Détails) En fait, ce devrait être le Jour de la Terre 365,25 jours par année, non ? Qui ne prend pas soin de son habitat ? Ah oui, j’oubliais, l’humain… et ses nombreux paradoxes.

Alors je vois donc le Jour de la Terre comme le Jour de l’An : une journée dédiée, pour se rappeler que toutes les autres journées existent et pour se rappeler que nous devons agir dans tel ou tel sens. Hier était donc un jour qu’on prend simplement pour se rappeler qu’il nous faut agir : continuer ce qui va bien, améliorer ce qui va moins bien, pour la Terre, mais d’abord pour nous, puisque c’est de notre habitat dont il s’agit…

Hier, c’était aussi un triste anniversaire pour certains. Il y a un an, commençait un très long conflit. Ce conflit dure et perdure. Encore une fois, l’inhumanité de certain(s) peut facilement être pointée du doigt. Le ton monte chez les employés en lock-out. Et c’est normal. Après un an sans emploi, le ton me monterait pas mal haut, moi aussi. Donc, je comprends.

Par-dessus tout cela, c’est encore l’inhumanité de l’humain qui ressort. La gestion, quand elle n’est orientée que du côté de l’argent, me semble devenir profondément inhumaine. On congédie du jour au lendemain des employés, et ce, plusieurs mois avant la date initialement prévue (Crocs), ce qui a fait dire le mot “sauvage” à plusieurs personnes… L’argent, pour paraphraser un texte connu, est un très bon serviteur, mais un très mauvais maître. Quand l’argent mène à 100%, la déshumanisation des rapports entre les gens devient vite le premier plan.

L’argent est nécessaire dans notre système. Mais il y a moyen de tenir compte des premiers acteurs, les humains. Si on pensait un peu plus aux individus derrière certaines machines, on pourrait mieux se parler et faire beaucoup moins de victimes. Il en est de même dans toute gestion, à mon avis.

On dit de Péladeau père qu’il était près de ses sous, qu’il a monté un empire, etc. Le tout ne s’est sûrement pas fait sans heurts, mais le bonhomme avait le don de rester humain la majorité du temps. Il n’était pas un gestionnaire déincarné, devenu esclave de la machine à sous de son système.

Quand l’humain devient esclave de son système, il devient inhumain…

Radio-Canada – le vrai et le faux…

Ça fait longtemps que je veux écrire un tantinet à propos des faussetés de notre (j’ai bien dit NOTRE) société d’état radio-télévisuelle…

En effet, j’accumule les constatations à propos de l’ineptie dont fait parfois preuve la SRC (Société Radio-Canada) depuis plus d’un an, alors je vais faire sortir le méchant, qui rejoindra sûrement d’autres auditeurs ou utilisateurs des sé(r)vices offerts «à porte plus ou moins fermée» par notre société d’état…

Tout d’abord, un détail : il y a environ un an, j’ai écrit à l’équipe du téléjournal-Québec (18h), pour critiquer la présentation graphique de la météo “locale”, qui fait dans le style mauvais PowerPoint de la part d’un élève de 1re secondaire qui, venant à peine de découvrir les effets d’animations, cherche à en mettre plein la vue en faisant apparaître le texte de tous bords tous côtés. Quand les transitions nuisent à l’efficacité de la communication… ou comment faire des effets-bébelles complètement inutiles !

Ensuite, nous nous sommes concertés, quelques blogueurs et moi, pour envoyer à notre société d’état une lettre dénonçant le fait que certaines personnes, sur Mac, ne peuvent avoir accès à la zone audio-vidéo (Mac OS X 10.3 et moins). Nous n’avons reçu ABSOLUMENT AUCUNE réponse, même pas un accusé-réception. Plus mort que ça comme sé(r)vice à la clientèle, tu meurs automatiquement ou instantanément… Désolant. Frustrant. Navrant. Déplorable.

De là à dire que la SRC n’est vraiment pas à l’écoute de son public, il n’y a qu’un pas que je vais franchir allègrement.

Jusqu’ici, on pourra alléguer, peut-être avec quelques bonnes raisons, que je donne dans les détails. Soit ! Mais ce qui suit est un peu plus fondamental encore.

La SRC, comme d’autres médias il est vrai, mais privés, ceux-là, fait semblant de s’ouvrir aux nouvelles réalités du web. La société d’état fait effectivement semblant de s’intéresser vraiment au phénomène des blogues et des interactions possibles sur le web. Pire encore, elle estime en faire partie (de ce “rayonnement web”), mais n’ouvre que très très (trop) partiellement les portes d’une pseudo-collaboration qui n’a d’interaction que le nom et l’apparence, car quiconque a déjà véritablement interagi sur le web comprendra ici que la SRC fonctionne encore sous le désormais-ancien schème du déversoir de connaissances qui possède la vérité absolue…

Je m’explique un peu. La SRC a créé des carnets (faux blogues, car simulacres de vrais blogues) tenus par quelques uns de ses journalistes vedettes. On y dit de bonnes choses; ça, je ne le remets pas en question : le contenu est généralement, très souvent, de grande qualité. Mais là où ça ne fonctionne plus, c’est dans la pseudo-ouverture aux commentaires. Les limitations sont tellement grandes que ça finit par ne plus avoir rien de comparable avec les véritables blogues.

Bien entendu, je comprends que la SRC ne veut pas se ramasser avec une armée de trolls qui sévit sur son site. Mais de là à interdire tout hyperlien (principe de base de la navigation web) et tout pseudo (des gens tiennent à préserver un tantinet leur vie privée qui devient forcément un peu publique sur le web si on dévoile tout de soi), il y a une marge ! De plus, il arrive régulièrement, plus ou moins à mots couverts, qu’un journaliste (un détenteur de vérité…) décide de snobber (jeu de mot imperceptible?!) les blogueurs en les qualifiant de producteurs de contenus nuls, ou presque…

Il est évident que les blogues renferment toutes sortes de contenus. Mais il est aussi vrai (ce que les “vrais” journalistes se refusent d’admettre) que certains blogueurs, experts en leur domaine, peuvent informer véritablement. On parle parfois de journaliste-citoyen, ou autres termes semblables qui tentent de désigner quelqu’un de sérieux qui produit un contenu de qualité, comme d’autres, journalistes officiels, peuvent également le faire.

Alors à la SRC, on parle des blogues, on crée un volet «Sur le web», mais tout cela n’est que façon de suivre une mode, d’avoir l’air à la page, d’être de son temps tout en proposant un mode d’information traditionnel avec un emballage pseudo-actuel, sans interaction véritable possible. De la poudre aux yeux ? À la limite, pourquoi pas ! J’ose encore espérer que c’est un peu plus que ça, même si ce n’est pas beaucoup plus que ça, malheureusement.

C’est sûr que je caricature peut-être un tout petit peu dans mes descriptions, mais elles ont le mérite (la modestie ne m’étouffera pas ce soir) d’être quand même assez près de la vérité, celle que je perçois après plusieurs mois d’étude silencieuse du phénomène.

Bref, pour tenter de rejoindre le plus de gens possible, on essaie d’être présent sur le plus grand nombre de plateformes possible, web inclus, mais sans adopter le véritable mode de dommunication de ces nouvelles plateformes. Quel beau paradoxe ! ou quel belle tentative de marketing à laquelle je ne mords pas.

Le message est donc lancé à Radio-Canada : l’image est une chose, mais la réalité qui se cache dessous peut être différente, comme dans ce cas-ci. Commencez donc par répondre adéquatement à vos auditeurs, téléspectateurs, lecteurs-web, puis, par la suite, ayez donc le courage de vraiment vous aventurer dans la réalité-web collaborative et alors, je commencerai peut-être à vous apprécier mieux.

Publication trop rapide ?…

Hier, au moment où je veux cliquer sur le bouton pour publier un commentaire chez l’ami Stéphan, blogueur sur la plateforme WordPress, je reçois le message suivant :

… ce qui a fait dire à Stéphan que je me devais de ralentir, de toute façon, si je ne veux pas avoir de troubles cardiaques ou autres malaises du genre !

Ceci dit, il ne m’est pas arrivé de pouvoir reproduire hier soir le phénomène. Alors je ne sais pas de quel mécanisme de protection il peut s’agir, chez WordPress. Toutefois, le message est quand même assez cryptique, car on ne peut savoir véritablement de quelle sorte de ralentissement on veut parler exactement. Vaut mieux en rire 🙂

Ça se réchauffe…

Hier, des amis revenaient de chez notre couple d’amis martiniquais pour environ 2 mois encore, Martinique que nous avons eu la chance de visiter en mars…

En surveillant le vol via le site FlightStats, je me suis attardé à un petit détail qui a son importance après ce long hiver très (trop?) enneigé : la température était presque la même aux deux aéroports, celui de Montréal (YUL) et celui de… Pointe-à-Pitre (PTP), en Guadeloupe !!!
Évidemment, il n’est pas question de La Guadeloupe en Beauce ici 😉
Voir aussi cette carte Google !

Un ordi pour chaque prof ?

Je fais du pouce sur le billet de Missmath qui change son ordi bientôt et qui en profite pour se questionner sur le sujet…

Au Nouveau-Brunswick, actuellement, les enseignants peuvent avoir un portable pour les assister dans leur travail, et ce, sans devoir se ruiner ou débourser quelques centaines de dollars.

Au Québec, actuellement, les enseignants peuvent disposer d’ordinateurs dans les salles de profs, à raison d’un appareil pour x profs (le x étant tout de même en bas de 10), ce qui, on le voit aisément, réduit l’utilisation de l’ordi (comme le dit Hortensia en commentaire chez Missmath) à la prise occasionnelle des courriels et quelques autres tâches dites administratives (entrée des notes dans le système informatique et autres trucs du genre !)…

Mon expérience personnelle tend à prouver que l’on n’utilise véritablement l’ordi du côté pédagogique que quand on a enfin le loisir de pouvoir posséder son propre appareil – et un portable de surcroit, car pour un appareil de bureau (qu’on garde à la maison, bien sûr), au secondaire, avec tous les temps prescrits en présence-école (TCO-TNP-ETC…), il devient illusoire d’espérer travailler beaucoup à la maison sur cet appareil… Dans mon cas, l’achat du portable s’est concrétisé en août dernier.

MAIS, et c’est l’objet principal de ce texte, le problème demeure l’achat. Combien d’enseignants peuvent se permettre d’acheter ledit portable ? Bien sûr, on peut trouver de plus en plus de portables pour quelques centaines de dollars. MAIS alors, la qualité et la durabilité sera moins au rendez-vous, règle générale (Sujet abondamment documenté à gauche et à droite, par écrit ou, verbalement, chez n’importe quel technicien).

Ceci dit, on peut envier nos collègues de la province voisine et, en même temps, être plus ou moins pour une telle mesure. Je ne désire pas vraiment que le gouvernement décide du jour au lendemain de TOUS nous équiper d’un ordi dont nous voudrions plus ou moins (qualité moindre ou puissance moindre que ce que je veux réellement, par exemple). C’est sûr qu’à cheval donné, on ne regarde pas la bride, mais qui voudrait d’un outil limité par rapport à ses besoins ? Car je suis sûr que le gouvernement québécois trouverait le moyen de dire «on est bons, on a donné un ordi à tous», ce qui dore une image politique, sans même se soucier de l’utilisation réellement faite de cet appareil. Sacro-sainte image politique, priez pour la réélection et laissez faire le reste ;-/ (Refrain connu que j’ai déjà chanté quelques fois ici)

Ce que je voudrais voir se concrétiser alors réside plutôt dans une déduction fiscale. Chaque enseignant QUI LE DÉSIRE achète l’ordi DE SON CHOIX : si un appareil de quelques centaines de dollars le satisfait : GO ! (il y a d’excellents appareils de ce type pour divers usages) / si l’enseignant a besoin de plus : GO aussi !
MAIS du même coup, l’enseignant aurait le droit de réclamer une déduction fiscale équivalent au pourcentage d’utilisation dite professionnelle de son ordinateur portable : 50% ?, 67% ?, 75% ? Peu importe… Au moins 50% m’apparait raisonnable.

Le problème au Québec, c’est que tout salarié (par opposition au travailleur autonome) ne peut déduire de dépenses d’emploi, ou presque. Seuls les musiciens, les travailleurs forestiers devant fournir des outils, et autres catégories “semblables” de travailleurs peuvent amortir le coût de leurs instruments de travail. Pourquoi ne pourrait-il pas en être ainsi des enseignants utilisant le portable ???

Quand j’ai soumis cette question de fiscalité au vice-président de mon syndicat, j’ai reçu un bel accueil, mais en même temps j’avais l’impression de parler une langue venue d’une autre planète hors le système solaire…

Finalement, pour ce qui est de la facilitation de l’achat par l’employeur, Missmath et Hortensia nous informent que leurs cégeps respectifs font un prêt sans intérêt. Dans le cas de ma Commission scolaire, la même politique s’appliquAIT (remarquez le passé)… Depuis le 1er juillet dernier, un intérêt de 9% est chargé au valeureux prof qui décide de s’équiper !!! Pourquoi ? Pour éponger un déficit de quelques millions, probablement causé en grande partie par des rénovations du siège social (c’est bien plus important que les écoles, ça!) dont les coûts ont bien sûr dépassé les prévisions, et qui ont coûté plus de 20 millions de dollars. Alors on récupère, dollar par dollar en rongeant la base. Une chance qu’on n’applique pas ce principe à nos maisons, car le tout finirait par s’effondrer !

Dans mon cas, comme la commande avait été passé le 20 et quelque juin, je ne paie pas d’intérêts : OUF ! Mais ça ne règle en rien le problème pour tous les autres… et pour mon prochain appareil dans quelques années…

Et ça ne règle en rien la problématique de la perception de l’usage qu’on peut faire d’un ordinateur. En effet, nos administrateurs ont l’air de penser qu’un ordi, c’est uniquement fait pour des utilisations ad-mi-nis-tra-ti-ves ! Autrement, un ordi, ça sert à jouer ou à se divertir dans Internet, pas à Apprendre ni à se documenter… C’est la perception que j’ai de nos administrateurs-en-hauts-lieux. Qu’on me dise que je suis dans le champ et j’en serai le premier heureux, mais qu’on me prouve alors du même souffle qu’on a une réelle volonté politique de changer les choses, et ce, rapidement… Ah ! C’est beau rêver…