Antagonisme assuré que ces deux mots…
En éducation, nous avons des gestionnaires qui accordent des contrats à des personnes sur une liste de priorité d’emploi, puis aux autres, ceux qui ne sont pas sur des listes. Mais, pour entrer sur les listes, il faut avoir accumulé un minimum de contrat dans un minimum de temps.
Mais voilà où le bât peut blesser… Certains gestionnaires accordent très (trop) souvent des contrats selon leurs impressions, ou selon ce que certains autres gestionnaires (ou enseignants, ce qui est encore pire) leur ont dit. Perception d’une perception : bienvenue la subjectivité absolue, ou presque…
Je connais quelqu’un qui est présentement victime de ce qui se rapproche d’une idée préconçue et à qui on n’accorde pas de contrat pour entrer sur la liste de priorité. Une personne gestionnaire qui a vécu une supposée mauvaise expérience avec une enseignante. Ces deux personnes se sont parlé, puis tout semblait OK. Mais le chat vient de ressortir du sac. Cette personne gestionnaire continue de faire mauvaise réputation à l’enseignante concernée. Alors les contrats se font très très rares, voire surtout inexistants. Mais cette enseignante continue de faire de la suppléance sans contrat pendant toutes ces années. Elle est appréciée des autres enseignantes qu’elle remplace, mais ce n’est pas suffisant pour avoir des contrats. On vient de lui dire ouvertement que son professionnalisme n’est absolument nullement en cause…
Pendant ce temps, le moral n’est plus. La confiance en soi est très précaire. Le budget n’est plus là lui non plus. L’enseignante est dégoûtée du métier et ne sait plus quoi faire. Que feriez-vous à sa place, vous ? On parle du décrochage chez les jeunes enseignants. On devrait peut-être questionner les gestionnaires et ce qu’ils font vivre de complètement invivable aux profs précaires.
Il faudrait humaniser la gestion. Pas dans le sens de se baser sur des hommeries ou des femmeries. Pas ce côté humain-là. Mais en mesurant les répercussions humaines que les décisions ont sur les personnes aux dépends desquelles ces décisions sont prises. Car là, franchement, ça frôle la destruction massive d’individus. Rien de moins.
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